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Si vous possédez une unité de multiplication, avec ou sans chaleur de fond, vous devez continuellement surveiller l'humidité de l'air ambiant afin que vos boutures ne se dessèchent pas.
Voici une méthode qui vous prend un peu de temps au départ mais qui vous en fera gagner énormément sur le long terme. Son principe simple est le même que celui des bouteilles plastiques utilisées dans le dossier n°59 => Voir ou revoir. C'est-à-dire que la bouture est mise à l'étouffée.
Les bouteilles généralement, pour ne pas dire pratiquement toutes, possèdent un étranglement pour permettre une meilleure prise en main. Cet étranglement est ± prononcé et se situe à des hauteurs différentes selon les marques d'eau en bouteille.
Le "jeu" consiste donc à couper deux bouteilles semblables ou différentes pour ne garder que deux parties qui s'emboiteront le plus intimement possible.


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Afin de couper une bouteille plastique sans coup férir j'utilise un morceau de tuyau plastique obturé à une extrémité pour servir de butée.


Puis je fais, à l'aide d'une scie à métaux, des entailles à différents endroits correspondant aux étranglements de différentes bouteilles.


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Une main fait tourner la bouteille tout en la maintenant contre la butée au fond du tuyau tandis que l'autre main maintient le cutter dans la fente choisie.
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La partie cylindrique de cette bouteille (à droite) sera conservée. Elle servira de fond et recevra le mélange de bouturage.
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Faire de même avec la partie qui servira de haut (à droite) : on peut utiliser une bouteille de la même marque ou une bouteille de marque différente.
Notez son rétrécissement à la base.
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Les deux demi-bouteilles doivent s'emboiter parfaitement. Celle de la partie supérieure rentrant à l'intérieur de celle de la partie inférieure pour diriger les gouttes d'eau de condensation vers le mélange de bouturage.
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Remplir la bouteille avec le mélange de bouturage et la frapper plusieurs fois sur une surface dure pour que le mélange se tasse légèrement.
Noter l'étranglement qui permet à la demi-bouteille de la partie supérieure de rentrer dans la demi-bouteille de la partie inférieure.

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Faire une marque sur un crayon avec un ruban adhésif pour régler la profondeur de la bouture afin que toutes soient exactement à la même hauteur au-dessus de la chaleur de fond, ni trop haut pour bénéficier à plein de la chaleur, ni trop bas pour que les racines ne butent pas rapidement contre le fond.

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Enfoncer le crayon dans le mélange de bouturage jusqu'au repère. Cela fait une sorte de puits.

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Y glisser la bouture jusqu'à sentir une résistance.

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Tasser légèrement le mélange autour de la bouture.

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Un léger mist sur les feuilles.

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Mettre une étiquette d'identification dans la bouteille et essuyer son bord.

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Emboiter la partie supérieure.

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Etanchéifier l'ensemble à l'aide d'un large ruban adhésif.


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Vous pouvez utiliser une seule bouteille au lieu de 2 demi-bouteilles.



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Pour assurer le maintien des bouteilles et maintenir un peu la chaleur autour vous pouvez utiliser des sections de casiers à bouteilles en polystyrène.



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Vue d'ensemble.

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1) => Il est préférable d'utiliser 2 demi-bouteilles car les gouttes d'eau de condensation sont dirigées vers le centre à cause de la forme conique en pente du fond et, par conséquent, elles tombent à la verticale de la bouture. Ce n'est pas le cas avec l'utilisation d'une seule bouteille : la forme du goulot ayant tendance à faire ruisseler les gouttes d'eau sur les parois.


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2) => L'utilisation des casiers en polystyrène occasionne une grande perte de place.


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Vous n'êtes pas limité à la bouture de rhododendrons.
Exemple : cet Eucryphia nymansensis 'Nymansay'.


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COÛT : | ± 10 euros le casier à bouteilles.
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Temps de travail : | ± 2 minutes par bouture selon votre adresse.
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Difficulté : | aucune.
| Avantages : | * Fini l'arrosage ou la surveillance des boutures.
* Fini le compactage du mélange de bouturage suite aux arrosages répétés.
* Facilité pour vérifier l'enracinement de chaque bouture à travers le plastique.
* Les racines des boutures ne peuvent plus s'entremêler.
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Photos et texte de Marc Colombel
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